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Ambre Gris

by Edremerion

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1.
Deûle 07:07
Vous croyiez m'avoir domptée ? Vous pensiez m'avoir canalisée ? Souillée, chaque nuit, Chaque été, chaque hiver, Humiliée, dans mon lit, Chacun fait son affaire. Souillée, chaque nuit, Chaque été, chaque hiver, Humiliée, dans mon lit, Je serai votre Enfer. Je serai votre Enfer. Je serai votre Enfer. Vous m'appelez "La Noire" et pourtant, Quand viennent le vent, la neige et la glace, C'est sous un voile blanc, Que je camoufle votre crasse. La pisse, les chiens, Et sous la Lune, la baise. Le sang dans le crachin, La fume et les braises. Il est tard ... Tout au bout du boulevard ... Dans le fond De ta bouteille Tu vois 3 monts Et merveilles. Il est tard ... Dans le brouillard ... Tes démons Et mes sirènes S'allieront à merveille. Vous croyiez m'avoir domptée ? Vous pensiez m'avoir canalisée ? Souillée, chaque nuit, Chaque été, chaque hiver, Humiliée, dans mon lit, Chacun fait son affaire. Souillée, chaque nuit, Chaque été, chaque hiver, Humiliée, dans mon lit, Je serai votre Enfer. Trop salie pour vous plaire, Vous ne m'aimez qu'enivré. Et la tête la première, Un à un vous suivrez. Rien à foutre de vos mères, Je mangerai au hasard. Rien à foutre de vos frères, Je mangerai vos bâtards. Rien à foutre de vos femmes, Je mangerai vos soulards. Rien à foutre de vos fans, Je mangerai vos rock stars. Je mangerai vos rock stars ... Je mangerai vos rock stars ...
2.
Lèpre 08:32
Je rêve aux temps de mon enfance, À ces temps faciles et légers Quand il faisait bon vivre dans l’insouciance. Mais le cours du destin a changé. Bientôt vient la tristesse, qui chassa la joie. Voilà ce que m’offre le monde À beaucoup d’autres comme à moi. Vers 15 ans La tête remplie de rêves Cela ne dura qu’un temps. Car tristesse s’immisça à cet instant Dans mon coeur, dans mes os, dans mon être. Mais vient le jour Où Dieu voulut appeler à lui mon père Épuisé par ses misères. Une tombe, quatre enfants, nous nous serrions Quand glissèrent dans la terre Tous ses membres harassés. Ainsi nous séparons nous des autres Quand à moi, une corvée pour le coeur de ma mère. Souvent assise à mes côtés, Pleurant ses larmes Pour moi et pour d’autres âmes. Il y a tant de maladies par ici, De nombreux médecins viennent nous voir Sages de toutes leurs connaissances. Nous voilà à l’hôpital, Avec l’espoir d’une guérison. Allégez donc nos souffrances. Pour nous, point de médecin À nous d’attendre, à l’hôpital Que nos jours s’écoulent jusqu’à leur fin, Pour enfin s’échapper de prison L’un est tout couvert de plaies, Le second se traîne sur ses béquilles, Le troisième ne peut parler, Le quatrième, lui, ne peut voir, Le cinquième, n’a plus de mains, Le sixième éclopé. Vous comprendrez bien, n’est ce pas Quelle est notre souffrance ? À l’hôpital des lépreux, Oui, nous sommes plus que la centaine Attendant d’être libérés (libérés) de nos chaînes. Ô Seigneur, fais-toi cocher Et mène les malheureux au ciel Enfin débarrassés de tout ce fiel. À l’hôpital des lépreux, Oui, nous sommes plus que la centaine Attendant d’être libérés (libérés) de nos chaînes. Les âmes enfin pourront triompher, Quand tous les prisonniers chanteront enfin la liberté. Je me promène, la nuit, allant de ci, de là Quand tout est calme dans la maison. Alors j’entends la plainte de la tristesse C’est quelqu’un qui pousse des hauts-cris Et un autre qui se plaint. Car il doit rester au lit (au lit). Seigneur, fais-toi cocher Et mène les malheureux au ciel Enfin débarrassés de tout ce fiel. Les âmes enfin pourront triompher, Quand tous les prisonniers chanteront la liberté.
3.
Ambre Gris 09:56
Loin de la terre et de son boucan, Là où les eaux bleues et profondes Qui bercent l’océan Ignorent le vacarme du monde, Un cachalot géant, Colossale et puissante masse, A arrêté le temps Et calmement se prélasse. L’immense carnassier, De retour d’une violente chasse, Silencieusement se repaît ; Pour l’heure : nulle menace. Au terme d’un long transit, Des heures et des heures durant, Voilà que la bête régurgite Et de sa gueule, puissamment S’échappe un bloc d’amas graisseux. Un autre sort du côté de sa queue. L’ambre ainsi flotte et dérive Au gré des remous De la houle et arrive Sur une plage déserte où Un passant voit la forme grise Qui roule sur le sable et s’échoue. Le bougre court en faire sa prise En souriant tout comme un fou. Peu lui importe À quel point elle pue, Sous son bras il emporte Sa trouvaille, tout ému. Il presse le pas vers la ville, Heureux de son sort, Où un vieil homme habile Échangera son poids en or. Peu lui importe L’odeur nauséabonde, Dans son laboratoire le vieux emporte La matière, toute immonde. Au terme d’une savante procédure, Des semaines et des semaines durant, Voilà qu’il inaugure Un parfum des plus enivrants. Goutte à goutte, flacon par flacon, Il s’est construit fortune et renom. Grandes dames et riches coquettes, Défilent alors dans sa boutique Pour s’offrir avant la fête, La fragrance dernier chic. Loin de la plèbe et de son boucan, Là où les panses et les bourses bien rondes Qui tournent en valsant Ignorent les drames du monde, Dans de luxueux salons, Elles dansent à en perdre haleine. Sur leur cous oints de la potion : Une once de merde de baleine.
4.
Je laisse les doigts du temps tirer Les traits de mon visage fatigué Pour mieux discerner la vision, La profondeur, les dimensions, De ce monde qui entoure De toute sa beauté Mes désirs sauvages, Déchets … nés Déchets … nés De ces humains qui m’entourent De toute leur vanité Et attisent ma rage. Les yeux grands ouverts Et l’âme sidérée Je contemple l’Enfer Que ces hommes ont créé … sur Terre. Que les années ne m’ont elles appris Sur l’insignifiance de ma futile vie ? Comment vivre aux côté des bourreaux Qui docilement ont tendu le dos, Déchets … nés Déchets … nés Asservis au démiurge Du prétendu progrès ? Après eux le déluge ; Ils mourront sans regret. Ni votre victime, ni votre modèle, Aujourd’hui sorti de la stupeur Muette des premières heures, Ma sombre haine, alliée fidèle, Dans ce monde qui entoure De toute sa fragilité Mes désirs de sauvetage, Parmi ces humains qui m’entourent De toute leur cruauté Et embrasent mon message, Guide mes pas Guide mes poings Porte ma voix Jusqu’à … demain. Déchaîné Vous m’avez … Déchaîné Nulle divinité vers qui me tourner Et adresser de vaines prières. Seuls à vos esprits bornés Clos par de viles ornières S’adressent mes mots Acérés et mes coups, Si vous mésusez encore trop De vos petits cerveaux mous. Déchaîné Déchaîné Une goutte d’eau demeurée amère Dans un océan devenu acide : Ma modeste existence qu’ulcèrent Vos funestes apétits avides. Quand m’insurger et combattre M’auront épuisé, usé, vidé, J’irai m’allonger sous les astres, Et une dernière fois ... soupirer. Déchet … né Déchet … né
5.
Télescopes braqués vers de lointaines galaxies En quête d'une nouvelle planète à violer Viles sangsues mordant cette Terre à l'agonie Ils scrutent, ils guettent, leur âme étiolée. Pacifiés ... pas vraiment Horrifiés ... secrètement Colonies martiennes, épopées cosmiques Silencieux désespoir, en mission Mais l'erreur est humaine, la physique quantique Ne changera pas ... l'équation. Pèlerins interstellaires Aux confins de l'univers ... mais les étoiles ne sont pas pour l'Homme ... non les étoiles ne sont pas pour l'Homme Sous le regard des Suzerains qui les policent À l'aube d'une mutation insoupçonnée Ils jouissent, gémissent et s'asservissent Prétentieux insectes au destin façonné. Évolués ... pas vraiment Sacrifiés ... secrètement Finance souveraine, transition numérique Héros et rebelles, en voie de d'extinction Mais l'horreur est humaine, duckfaces et selfie-sticks Ne changeront pas ... l'équation. Magiciens nucléaires Aux portes de l'Hiver ... mais les étoiles ne sont pas pour l'Homme ... non les étoiles ne sont pas pour l'Homme Ni Sirius, Arcturus, Alpha Centauri, Ni Véga, Bételgeuse, Hadar, Altaïr, Antarès, Ni Deneb, Adhara, Bellatrix, Elnath, Ni Alnitak, Al Na'ir, Sargas, Aldébaran Ni Polaris, Alphératz, Algol, Dénébola, Naos, Aldéramin Ni le Soleil.

about

Composé entre 2015 et 2017, enregistré de Janvier à Juin 2017.
Cet album est dédié à la mémoire de Peder Olsen Feidie (1819 - 1849)
Edremerion c’est l’infini mis à la portée des caniches.

Sortie via Symbol of Domination Prod. (RU) :
satanath.com/sodp/item/sodp112
en collaboration avec Anesthetize Productions (FR) :
www.anesthetize.fr

credits

released November 2, 2018

R : guitare, composition, textes
N : batterie, arrangements
T : guitare
J : basse
PEB : voix

Enregistrement : Edremerion
Mixage et Mastering : Déhà
Illustration : Bouquinerie Lefebvre
Infographie : M-C Illustration

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Edremerion Lille, France

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