1. |
Intro
02:19
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2. |
Trou Noir
07:17
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Je suis la sonde à la dérive
Un voyageur dans le silence
Un contemplateur du vide.
Mes capteurs, sans défaillance,
Depuis des centaines d'années
Enregistrent, condamnés
La stellaire invraisemblance.
Passivement amarré à ma géodésique
Immobile sur une sinistre trajectoire
J'entame mon voyage pégasique
Vers l'intérieur du trou noir.
L'horizon s'approche, et bientôt
Je ne suis plus qu'un rouge memento
Pour le monde extérieur,
Fantôme parti vers l'ailleurs.
Je poursuis plus avant ma chute
Dans le noir de l'étoile
Et observe l'immémoriale
Lumière emprisonnée
Qui gémit et retombe endeuillée
De la mort d'un soleil sans but.
L'espace inexorable s'écoulant,
J'aperçois au centre un point singulier
Ses doigts minuscules pinçant
Le tissu de l'espace-temps chiffonné
En déchirent les fils arithmétiques,
Entraînant avec eux ma nef électronique.
Mes circuits s'étirent en spirale
Je ne suis plus qu'un long filament
Déchiré par le trou qui m'avale
Vers un horizon plus blanc.
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3. |
Mort de Froid
07:47
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Allongé sur la banquise
L'explorateur expire
Il fait jour, pourtant si froid
Je suis seul et j'ai peur
J'ai pourchassé
L'apex magnétique
Aucun homme jamais
N'a marché dans mes pas
Affronté le monstre
Blanc et stérile
Et foulé sa peau
Gelée.
Que reste-t-il,
Hélas ! de cet élan ?
La gueule béante édentée
de l'Arctique lunaire
Et moi.
Lorsque le dégel viendra
Que verra-t-on sous mes doigts pourpres ?
Je baisse le regard, et mes paupières,
Membranes de glace,
S'émiettent et tombent
Sur mon visage couvert de givre.
Les lignes de champ
Coulent par mon corps,
Et mes yeux, pour toujours
Rivés là-haut,
Contemplent l'intemporel.
Allongé sur la banquise
Je regarde le ciel dériver
Et les montagnes grandir
Sous mes yeux
Se déroule
Un hiver
Eternel
Enterrant
Sous la neige
Mon cadavre.
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4. |
Outro
03:31
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